Article de presse du magazine Linéaires,
paru le 1er septembre 2021, écrit par : Benoit Merlaud


CES PEPITES QUE CASINO VEUT FRANCHISER À L'INTERNATIONAL

  • En complément de ses filiales en Amérique latine, le groupe Casino dispose aussi d'un parc de magasins franchisés, principalement en Afrique et au Moyen-Orient. Deux enseignes affichent un potentiel prometteur : Bao (cash and carry) en Afrique et Asie, Monoprix en Europe.
  • En complément de ses filiales en Amérique latine, le groupe Casino dispose aussi d'un parc de magasins franchisés, principalement en Afrique et au Moyen-Orient. Deux enseignes affichent un potentiel prometteur : Bao (cash and carry) en Afrique et Asie, Monoprix en Europe.


À l’international, Casino est surtout connu pour ses filiales en Amérique latine : près de 3200 magasins, qui nèrent46 % du chiffre d’affaires. Mais le groupe est toujours lourdement endetté, au point que certains observateurs s'attendent à de nouvelles cessions d'actifs sur le continent sud-américain (une énième rumeur, démentie par le distributeur, a couru avant l'été).

BAO ET SES «SATELLITES»
Dans ces conditions, un autre volet de la présence de Casino à l’étranger, plus confidentiel, est appelé à se développer : la franchise, évidemment moins gourmande en capitaux. À l'heure actuelle, le distributeur stéphanois compte un petit parc de 200 magasins franchises à l’international, en Afrique et au Moyen-Orient, auxquels s’ajoute une cinquantaine de sites dans les départements et collectivités d’outre-mer (à chaque fois, des partenariats sont signés avec des groupes locaux). Cette activité ne pèse pas bien lourd dans les comptes, mais Casino dispose néanmoins dans son catalogue de deux enseignes au profil prometteur. Bao, d'abord, la marque est jeune : elle est née au Cameroun en 2018. C’est la version africaine d'Assaf, ce concept de cash and carry qui cartonne au Brésil et que Casino veut développer en dehors de l'Amérique latine. le distributeur a mis un certain temps à caler le modèle de Bao.

Il a ouvert autour du premier magasin-entrepôt (2300 m2 à Douala) trois points de vente «satellites » compacts de 300 à 500 m2 et un quatrième est attendu en fin d’année. Bao accueille les professionnels aus.si bien que le grand public, sans carte d’adhésion. L'assortiment est resserre (2400 références dans un Bao classique, 1100 dans la version compacte) et les produits d’import y sont minoritaires (15 % de l'offre). Les professionnels ne représentent que 6 % de la clientèle, mais assurent 35 % du CA, avec un panier moyen autour de 200 euros. Selon les formats, les magasins enregistrent de 500 à 1500 passages en caisse par jour. Les premières ouvertures à Douala et alentour ont été réalisées directement par Casino, en mode expérimental, le distributeur prépare désormais le développement de l'enseigne en franchise. Dans les autres villes du Cameroun mais aussi en République centrafricaine où un partenariat a été signe avec un opérateur local.

Plus largement, Casino espère déployer l'enseigne Bao en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et même dans les territoires français d’outre-mer.

L'enseigne Monoprix, elle, est déjà présente à l'étranger avec 108 magasins exploités en franchise, soit 18 % du parc. Pour l’anecdote, elle a fait son apparition en Tunisie dès 1933. Un an à peine après sa naissance en France, le pays maghrébin reste encore aujourd'hui sa première zone d’implantation, avec près de 90 magasins tenus sur place par le groupe Mabrouk.

Si on trouve des Monoprix en Egypte, au Katar, en Côte d'ivoire (depuis juin 2021) ou à Dubaï'(à partir de septembre), c'est surtout l'Europe que le distributeur lorgne avec gourmandise. L'enseigne est implantée au Luxembourg depuis 2014.

Casino, désormais, cherche des partenaires pour ouvrir des points de vente dans les autres capitales du continent.  Casino démarre le déploiement en franchise de l’enseigne de cash and carry Bao. Au-delà de l’Afrique, le concept pourrait aussi s’implanter dans les territoires français d’outre-mer. Comme il l'a fait au Luxembourg, Casino cherche des partenaires pour ouvrir des Monoprix dans Les capitales européennes.